À quoi sert la procédure de grief ?

Réponse

C’est à l’article 9-0.00 de la convention collective que débute la procédure de grief. Déposer un grief n’est pas une décision facile à prendre pour plusieurs personnes. On ne veut pas faire de trouble, on a peur de se mettre en froid avec notre supérieur ou on ne veut pas porter une étiquette…

Regardons la question sous un autre angle. La convention est un contrat de travail négocié entre la partie syndicale et AUSSI, la partie patronale.

La première étape, lorsqu’on a un litige au travail, en vertu de la convention collective, c’est d’en discuter avec notre supérieur immédiat. Dans le cas où la situation n’est pas corrigée, la procédure de grief peut être enclenchée.

Déposer un grief ne veut pas forcément dire que votre litige sera entendu devant un arbitre. La convention prévoit que le syndicat et la commission doivent tenter de trouver un règlement avant l’arbitrage.

Toutefois, déposer un grief, dans les 30 jours suivants votre litige, est essentiel pour préserver vos droits. Si vous ne le faite pas et que 31 jours plus tard vous décidez de dénoncer votre litige, le syndicat pourra bien entendu vous défendre mais sans le levier de grief qui pèse dans la balance, votre cause risque de ne pas avoir beaucoup de poids lors des négociations.

Un grief sert à entamer une négociation. Le syndicat et la commission se rencontre sporadiquement afin de tenter de trouver des règlements aux griefs qui sont déposés. Si une entente survient, vous pourrez retirer votre grief et vos droits seront rétablis.